• Aujourd'hui le M.O.N.I.M.A

    Extraits du livre de Robert Archer (Décembre 1976)

    Le MO.NI.MA. (Madagasikara Otronin'ny Malagasy). Nouveau parti politique créé par MONJA JAONA le 29 juillet 1958.
        Beaucoup d'intellectuels qui revenaient de France dans les années 1960, rejoindre le Monima  signifiait prendre position en faveur de la gauche et manifester un refus vis-à-vis de l'opposition légaliste de L'AKFM. Ils trouvèrent en Monja Jaona, qui avait été l'un des inspirateurs de l'insurrection de 1947, un nationaliste intransigeant, et un homme politique de province qui n'avait jamais capitulé devant Tsiranana . C'était un leader "pur" qui, par sa sincérité, réussit à obtenir un large support populaire dans la région de Tuléar.
    Mais les intellectuels du parti, vivant dans d'autres régions de Madagascar, le problème de base de tous les partis de gauche demeurait: comment faire participer la masse? Cette difficulté n'a jamais vraiment été résolue.
        Le travail que le MONIMA effectua dans la régions de Tuléar, où le part possède une base populaire (articulée sur les rapports sociaux traditionnels), reste un phénomène isolé dans le pays. Son échec est dû, en partie, au fait que l'analyse qu'il fit de la situation intérieure malgache (classes sociales et stratégies de lutte) venait de son expérience du sud, où les conditions sont différentes du reste du pays.
        Il est à noter aussi que les rapports du Monima avec la pouvoir, très clair sous la Première République où il était dans l'opposition, devinrent quelque peu contradictoire sous le régime Ramanantsoa. On ne peut pas exagérer, non plus, sa méfiance envers le Colonel Ratsimandrava après la répression de la Révolte su Sud en Avril 1971. On n'a jamais  oublié cette répression menée par la gendarmerie que commandait le Colonel Ratsimandrava.C'est une des raisons pour laquelle le Monima s'opposa dès le début au reforme des fokonolona.
        Plusieurs membres du Gouvernement Ramanantsoa, y compris Ratsiraka, et le colonel Rabetafika, ont fourni en secret un soutien financier au parti. Leur objectif était de favoriser le développement du Monima, dans l'espoir d'en faire une base populaire pour un programme de nationalisations. Ceci n'empêcha pas le parti de s'opposer aux propositions du régime de Ramanantsoa, mais il dut reconnaître une certaine "dette" envers lui.Les évènements de janvier et de février 1975 déclenchèrent une crise interne dans le parti. Latente depuis plusieurs mois, cette crise affaiblit sa capacité d'action à coté des autres groupes de gauche.
        Depuis la montée de Ratsiraka au pouvoir, plusieurs dirigeants du parti ont accepté des postes ministériels dans son gouvernement, mais sans avoir demandé, semble-t-il l'avis préalable des militants qu'ils représentent. Leurs initiatives unilatérales ont provoqué quelques différends, au sein du parti et cela risque de diminuer sérieusement sa crédibilité. Néanmoins; le Monima demeure l'organisation de gauche la plus importante, la seule en fait à avoir une base réellement populaire dans l'île.
        lors de son congrès de novembre 1976, le Monima a pris nettement ses distances par rapport aux régimes actuels  exigeant qu'il mette en pratique ses choix socialistes en épurant l'administration et en organisant véritablement "le front pour la défense de la Révolution", prévu dans la constitution.

     


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  • Voici deux opinions opposés  exprimés chez Sobika:

    Franchement contre:

    Pouvoir totalitaire de Ra8  

    Salama daholo ve ?

    Mba mila sokafana ihany ny maso ry zalah. Rehefa ny olona no mahazo ariary folo dia mitady roapolo. Ary rehefa tena tonga 1 milliard aza io dia mifarana amin'ireto zavatra ireto :


    1) FJKM (vice président de la FJKM).
    2) TIKO (produit laitier).
    3) TIKO FARM (tout ce qui a trait à l’élevage et ses dérivés : veaux, vaches, cochons, couvées en plus de la collecte de lait qui a conduit à la ruine des centaines de petits producteurs en milieu rural).
    4) FEED MILL (tout ce qui a trait à l’alimentation des animaux de ferme, particulièrement les provendes à base de maïs et manioc).
    5) MAGRO (Magasin de gros).
    6) ALMA (Asa Lalana Malagasy qui rafle tous les marchés juteux sans appel d’offres comme la réfection et routier)
    7) CCM (CCM pour Compagnie de construction malgasy (bureau d’études de génie civil, construction de routes (encore !), de barrages…).
    8) MBS radio et TV (Média).
    9) Radio Mada (Média).
    10) Radio Fahazavana (Média). .
    11) Imprimerie Blueprint. (Imprimerie).
    12) Imprimerie MBS. (Imprimerie).
    13) I-MADA (Publicité et impression).
    14) TIKO AIR (Société aérienne).
    15) TIKO OIL (Huilerie).
    16) MANA (Minoterie)
    17) Shoprite (Grande surface - actionnaire majoritaire)
    18) CARLTON - ex HILTON
    19) COLBERT (Grand hotel - actionnaire à hauteur de 40%)
    19) URBAN GRAPHIC ou NYR IMAGE
    20) Secteur EXPORTATION :
    21) Secteur MINIER
    22) Somacodis, Sinpa, Sice. (les noms seulement sont obsolètes)
    23) TIKO AGRI (collecte de tout ce qui se fait en matière de… matières premières. Un champ très vaste…)
    24) Presse : Le QUOTIDIEN et NY VAOVAONTSIKA
    25) TIKO GROUP BTP (spécialisé dans la fabrication de produits pour BPT comme les agglomérés, les buses, la vitrerie, la peinture bref tout quoi !).
    26) Abbato

    Contre la bêtise:

     

    ET VOILA EST-CE QU'ON MERITE CA. OU ETES-VOUS LES DEUX CRIMINELS? VOS PROBLEMES NE CONCERNENT LE PEUPLE, AUCUN DE VOUS DEUX A LE PITIE NI L'AMOUR DE CE PEUPLE. LA SORTIE DE LA MISERE, LA SOLUTION DU COÛT DE LA VIE QU'ON ATTENDS DE VOUS LES DIRIGEANTS, ET PERSONNE OSE RAISONNER L'UN ET L'AUTRE. ON EST MAUDIT OU QUOI. SI VOUS LAISSER LES DEUX DANS LEUR ENTETE BEN ON A QU'A PREPARER UNE GRANDE FOSSE COMMUNE DANS CHAQUE PROVINCE... VOUS LES INTERNAUTES, DEJA CET OUTIL EST ACCESSIBLE QU'AUX GENS QUI ONT A PEU PRES LE MOYEN, ESSAYEZ D'EXPLIQUER A VOS PROCHES QUE LA SOLUTION N'EST PAS AGIR BETEMENT COMME CA, FACILE DE MANIPULER QUI QE CE SOIT SURTOUT LES MISEREUX QUAND ON A UN MOYEN. IL FAUT QUE CES PERSONNES QUI ONT LA VOLONTE DE CHANGER LE REGIME AILLE FACE A RAVALO ET SES MINISTRES, ILS SAVENT QUELE PEUPLE EST AU BOUT, BEN ALORS ALLEZ JSQ'AU BOUT AU LIEU DE JETER LES PAUVRES GENS DANS LA GULE DE LOUP COMME CA

    Franchement menaçant:

    a tous les tgv  

    PREPARER VOUS CAR VOUS ALLER SUBIR LA COLERE ET LA REVENGE DE RAVALOMANANA
    HAHAHAHAHA

    A suivre.......


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  • Eny é!!!

    Avant de publier l'article ci-dessus, voici notre avis sur nos institutions malgaches:

    Il faut qu'on sache où l'on va et où on nous mène ; car en 2002, le Président Marc Ravalomanana nous avait demandé de l'aider à en finir avec la dictature , ce qui est tout à fait normal me direz-vous si vous étiez du côté de l'opposition . Mais aujourd'hui la dictature change de main, nous semble-t-il, et le pouvoir nous échappe par le biais et le trichement de l'équipe en place .

    Nulle est la constitution lorsque la séparation des pouvoirs n'existe pas : Législatif, judiciaire et  exécutif ;on se mêle de tout et de rien!!!!Les caisses sont mélangées et les opposants muselés....N'importe quoi!!!!!

    Un seul parti ne peut gouverner notre Pays : cela s'appelle l'autocratie ; l'opposition aujourd'hui est muselé et le pays s'enlise dans la dictature d'un parti d'où tous ces chamboulements. L'histoire se repète et il faudra un jour que les hommes au pouvoir dans notre pays y réfléchissent sérieusement. Même élu, un président n'est pas au-dessus des institutions.

    La politique n'est plus de nos jours l'affaire d'un seul parti . Deux hommes ne font pas non plus la démocratie !!!

    Moralité:   Tout doit être revue tôt ou tard car nous avons trop de choses à nous dire!!!! A suivre avec vos réactions:!!!!!!!!!!

    Il faudra former nos futurs dirigeants à la démocratie républicaine!!!!Madagascar n'est plus un royaume !!!!!

    Jereo Version pro-Ravalomanana ci-dessous:

    RRM-Europe: Rajoelina, son offense aux Institutions républicaines, judiciaires et religieuses Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
    24-02-2009
    48 clics
    Madagascar est une République soumise à une Constitution, où le Président est le chef de l'État et le Premier ministre chef du gouvernement ; l’Institution judiciaire est indépendante.

    Dans la recherche d’une paix politique et sociale, le Président de la République de Madagascar a accepté « humblement » une médiation sous l’égide du Conseil des Églises chrétiennes de Madagascar ou FFKM hors des édifices officiels de la République. Ce sacrifice mérite-t-il de la part de Andry Rajoelina une offense aux Institutions républicaines, judiciaires et religieuses ?
     
    Après les pourparlers du Président de la République Malgache avec Andry Rajoelina et dirigés par les 4 Chefs d’Eglise, dirigeants du FFKM, Andry Rajoelina déclare encore sur les Médias des mensonges, des propos anticonstitutionnels, des incitations aux troubles publics, et une offense aux Institutions républicaines, nous citons:

    « Ma volonté d’avoir répondu à l’invitation du FFKM pour rencontrer Marc Ravalomanana émane d’un devoir que je dois envers le peuple malgache dont je suis le porte-parole. » « Tout ce que demande le peuple, que je représente », « Par ailleurs, en ce qui concerne les meetings sur la place du 13 mai, je précise qu’ils ne s’arrêtent pas… Je pense que tout le monde a saisi la nuance. » « La démission des ministres du gouvernement Ravalomanana »…

    Les dossiers que Andry Rajoelina a discutés au cours des pourparlers ne relèvent aucunement d'une recherche de sortie de crise.

     

    Il a voulu négocier des dossiers qui ne relèvent pas du Chef de l’Etat, mais des Institutions judiciaires à savoir la relaxe des personnes impliquées dans des incendies et des destructions, notamment de la RNM et la TVM, l’annulation du décret du PDS d’Antananarivo, la prise illicite de parole à la RNM et à la TVM…

    A ce titre, nous demandons que la Justice malgache juge les actes et tous les propos de Andry Rajoelina, car nous pensons qu’aucun Etat au monde n’acceptera des appels à la désobéissance civile et militaire, à l’incitation des troubles à l’ordre public, etc.… sur des médias publics régis par des lois internationales, par des déontologies journalistiques.

    La sortie de crise dit être politique, économique et sociale : entre autres la tenue du sommet de l’Union africaine ; le dossier Madagascar Action Plan ou MAP ; le développement du tourisme : la gratuité des visas d’entrée à Madagascar, etc.

    Nous, Comité de soutien de la Démocratie, de la Constitution et de la République RRM Europe dénonce et condamne les actes anticonstitutionnels, et les mensonges de Andry Rajoelina envers le peuple malgache et le FFKM :

    1.    Andry Rajoelina ne représente aucunement le peuple malgache, mais une minorité extrémiste anticonstitutionnelle et antidémocratique. Son mouvement de contestation, de l’ordre de 1500 à 2000 personnes, ne représente qu’une infime minorité de la population tananarivienne.

    2.    En comparaison, ce nombre est bien inférieur aux 4000 signatures récoltées auprès de la Diaspora malgache et soumis aux journalistes de la Maison de la Radio à Paris 16ème, et à titre de comparaison bien en dessous des 6000 fans du groupe de chanteurs Mahaleo au Palais des Sports à Antananarivo.

     

    []L’État de droit est une situation juridique, et un système institutionnel, dans lequel chacun doit être soumis au respect du droit, du simple individu jusqu'à la puissance publique.

    Nous nous demandons : A quel titre aussi Andry Rajoelina, simple citoyen sans mandat électoral légitime, se déplace avec près d'une centaine de gardes armées ; milices armées dangereuses et illégales ?

    Andry Rajoelina est entrain de bâtir « un petit Etat » dans l’Etat, c’est pourquoi nous sollicitons un désarmement immédiat de ces milices par les Forces de l’Ordre pour que la ville d’Antananarivo et la République soient en sécurité.

    Car dans une République, seul l’Etat est souverain et le premier garant de la Sécurité civile et de la Constitution.

    Est-ce que tout individu extrémiste (religieux, ou secte ou mercenaire armé) à la tête d’un groupe de personnes voulant marcher et détruire, voire incendier des bâtiments publics ou privés ou pire encore un Palais présidentiel, doit être légitimé ou voire impuni, et ainsi tenir en otage un gouvernement et la République de Madagascar ? Un coup d’Etat anticonstitutionnel n’est jamais légitime et négociable.

    Est-ce que les propos radicaux de Andry Rajoelina ne s’apparentent-ils pas aux déclarations du Prêtre Catholique Sylvain Urfer: «Le régime du Président vit ses derniers moments, qu’ils se comptent en heures, en jours ou en mois. »

    À ce propos, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen affirme que : « Toute société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution. »

    Même si un point des négociations des pourparlers soit : « De cesser toute forme d’arrestation et de poursuites à caractère politique », néanmoins les pourparlers doivent rester dans l’esprit de la Légalité, et dans un principe de Constitutionnalité.

    La FFKM doit rester dans son rôle de médiateur et non de décision ou de pression à légitimer un coup d’Etat.

    Et, Madagascar ne doit être le seul pays au monde à légaliser et à légitimer un coup d’Etat. C’est d’autant plus grave pour l’UA, voire le SADEC ou les coups d’Etat sont fermement dénoncés.

    Un article de « Madascratie » nous fait aussi réfléchir : «le passage du Secrétaire d’Etat Français à la Coopération, à Madagascar « un pays indépendant », ayant négocié pour suspendre les mandats d’arrêt et si cela se produisait en France pour ceux qui auront tendance à s’approprier ou incendier l’Elysée, le Quai d’Orsay, les Auchan ou encore les Carrefour… accepteraient-ils de lever impunément des sanctions à l’encontre des incendiaires ou des criminels… selon les versions ?

    La Participation de Madagascar a de très nombreuses organisations internationales : ONU, UA, MPNA, OIF, ACP, G-77, AIEA, FMI, Banque mondiale, BIRD, IDA, OIT, CNUCED, UNESCO, HCR, UPU, OMC, ONUDI, OMS, FAO, ISO, COI, COMESA, SADC, Interpol…nous fait penser réellement que Andry Rajoelina n’a pas « le costume taillé » pour gérer et assumer de telles responsabilités.

    Lors des récents pourparlers, Andry Rajoelina a déçu le FFKM ainsi que le Peuple Malagasy. Nous pensons que la population d’Antananarivo s’en souviendra, et arrêtera Andry Rajoelina dans sa folie des grandeurs.

    Le Président et le Gouvernement doivent en prendre acte.

    Le comité de soutien de la Démocratie, de la Constitution et de la république Malgache : RRM Europe


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  • Bonjour à tous suite des évènements:

    Charles Rabemananjara : les ministères doivent fonctionner      
    21-02-2009

     Après la « libération » de quatre ministères, occupés par des réservistes et quelques civils à la solde du mouvement mené par le maire d’Antananarivo, le premier ministre Rabemananjara a lancé un appel aux responsables et aux fonctionnaires pour que l’Etat puisse assurer son service.
    Le retour des ministères dans la légalité sauve l’honneur de notre pays. C’est ainsi que le premier ministre Rabemananjara réagit suite à l’opération menée par les forces de l’ordre. « Les ministères doivent fonctionner, car s’ils n’assurent pas leur services, il pourrait y avoir de graves conséquences pour le pays », dit-il.

    « L’entrée par effraction dans un lieu et les pillages sont passibles de sanction par la loi », rappelle Charles Rabemananjara. Selon le premier ministre, le pays a besoin de sérénité. Il appelle les responsables des ministères à faire le nécessaire pour que l’administration puisse travailler.

    Le chef du gouvernement a salué la prise de responsabilité des éléments de l’EMMO Nat et de l’EMMO Reg. Dans la nuit du jeudi, une opération appuyée par des véhicules blindés légers BRDM, servant surtout à dégager les barrages constitués par des bacs à ordures, a été un succès total.

    « Grâce à la coopération entre les éléments de l’armée, de la gendarmerie et de la police, les quatre ministères sont de nouveau sous contrôle de la légalité » a déclaré le ministre de la Sécurité publique. Ces trois entités continuent leur collaboration pour assurer la sécurité et la paix dans le pays », a ajouté Désiré Rasolofomanana.

    Malgré une certaine résistance, il n’y a pas eu mort d’hommes à Anosy et Ampefiloha, une information confirmée par le commandement de la gendarmerie et de l’Emmo Nat ainsi que par l’hôpital HJRA. L’annonce par certaines radios de propagande et sur la place du 13 mai selon laquelle il y aurait neuf victimes ne serait donc qu’une énième désinformation. Par contre, la cinquantaine d’arrestation a été confirmée.
     

    Une trêve en préambule

    lundi 23 février 2009, par Patrick A.

      

    La journée de samedi a laissé plus d’un incrédule. Il aura fallu les confirmations sur les ondes des principaux protagonistes pour que les plus sceptiques des deux camps réalisent la nouvelle situation.

    Oui, les meetings sur la place du 13 mai ont été suspendus, alors même qu’Andry Rajoelina avait encore annoncé quelques dizaines de minutes plus tôt la tenue d’une nouvelle réunion. Oui, les réservistes et « gardes civils » qui avaient été arrêtés au prix d’une opération spectaculaire la veille ont été relâchés, alors même que les partisans les plus fidèles du TIM espéraient qu’avec l’arrestation de Ranjivason Jean Théodore, on n’en était qu’au commencement.

    Plus symboliquement, il y a eu la rapidité du passage au second plan du paysage politico-médiatique de l’armée, et la réapparition au premier plan du FFKM. Alors que ces derniers temps, on auscultait tous les bruits autour de la Grande Muette (qui n’était plus si muette que ça), ce sont les prêcheurs qui ont repris la plume et la parole.

    Et cela alors qu’on craignait une guerre civile, avec ces généraux et officiers convoqués de part et d’autre, et ces réservistes qui se mettaient à réclamer bruyamment des armes.

    Si on relit toutes les déclarations récentes du commandement militaire, les choses apparaissent pourtant comme suit : l’armée reste fidèle à une haute conception de sa mission et refuse d’obéir à des ordres ayant une connotation politique trop marquée. Défendre la Nation, oui. Défendre un camp politique, non.

    Et comme ceux qui, au sein de l’armée, se sont risqué en 2002 à choisir un camp, l’ont tous payé chèrement, et cela qu’ils aient figuré parmi les « vainqueurs » ou parmi les « vaincus », aucun de ces deux camps civils facilement suspectés d’être un peu trop versatiles et amnésiques, ne pouvait espérer emporter facilement une décision en sa faveur.

    D’autant qu’aucun des deux ne pouvait se prévaloir d’avoir été un parfait exemple de défense de la légalité. Au camp du TIM qui demandait à l’opposition de patienter trois ans pour tenter sa chance aux élections, le camp du TGV rétorquait qu’il n’avait pas eu lui- même en 2002 la patience d’attendre un mois pour tenter sa chance au second tour d’une élection qu’il menait. Face au camp du TGV qui se scandalisait du mélange de genre Tiko-TIM-État, les partisans du TIM pouvaient ironiser sur l’affection soudaine depuis un an de la municipalité d’Antananarivo pour les couleurs orange et bleues qui se trouvaient être aussi celles du TGV et de Viva...

    Il aurait fallu un concours de circonstances extraordinaire pour que l’armée bascule de manière unanime. Et si elle l’avait fait, elle l’aurait fait non pas en faveur de l’un ou de l’autre, mais vraisemblablement contre l’un et l’autre. En quelque sorte, si l’armée n’a pas voulu courir le risque d’une guerre civile, les civils quant à eux n’ont pas voulu courir le risque d’un pouvoir militaire.

    Les choses semblent pourtant encore loin d’être réglées. Les discussions de Samedi ont été brèves, car elles ne portaient que sur des préalables limités. C’est une trêve qui a été obtenue, pas encore la paix. La confrontation pure et dure ne permettrait guère d’aller loin dans la négociation de fonds qui commencera ce jour ; il faudra pour avancer un minimum de confiance, qui peut nécessiter du temps pour se construire.

    On ne boudera pourtant pas son plaisir de savourer cette trêve. Dans une négociation, il faut aussi commencer en s’appuyant sur les intérêts communs, plutôt que sur les points qui divisent. Et ce n’est pas faire injure aux deux parties que d’espérer qu’elles aient des intérêts communs qui vont au delà d’un appétit évident de pouvoir.

     


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