Le Sommet Extraordinaire de la Troïka de l’Organe de Coopération en matière de Politique, de Défense et de Sécurité de la SADC condamne fermement les actions qui ont conduit à la démission de Marc Ravalomanana. Il considère ces actions d’inconstitutionnelles et d’illégales.

Le Sommet Extraordinaire s’est déroulé jeudi 19 mars 2009, à Ezulwini, au Royaume du Swaziland pour discuter de la situation politique et de la sécurité dans la République de Madagascar.

« La SADC ne reconnaît pas et ne peut pas reconnaître Andry Rajoelina comme Président de la République de Madagascar » selon la conclusion de ce Sommet Extraordinaire. Cette conclusion continue sur le fait que la nomination de Andry Rajoelina est non seulement une violation des principes démocratiques et de la Constitution de la République de Madagascar, mais aussi une violation de principes fondamentaux, du Traité de la SADC et des Chartes de Nations Unies et de l’Union Africaine.

Appel diplomatique de la SADC

Le Sommet Extraordinaire de la SADC appelle l’Union Africaine et la Communauté Internationale à ne pas reconnaître la nomination de Andry Rajoelina et à mettre la pression sur les autorités de facto à Madagascar pour un retour le plus tôt possible à l’ordre constitutionnel et démocratique.

La SADC appelle en plus tous les malgaches à s’abstenir de prendre toute action inconstitutionnelle et incompatible avec les valeurs démocratiques de la SADC et du continent africain ou de mener des actions qui puissent provoquer plus de pertes de vies humaines, des blessures ou la destruction de propriétés.

Sanctions

Au cas où il n’y aurait pas de coopération et non-conformité de la part du régime de facto à Madagascar, le Sommet de la Troïka de l’Organe recommande d’examiner l’imposition de sanctions appropriées et/ou de recourir à toutes les ressources pertinentes disponibles pour restaurer l’ordre à Madagascar.

La SADC continuera à prendre contact avec toutes les parties concernées à Madagascar dans le but de faciliter les efforts de résolution pacifique de l’actuelle crise politique dans le pays.

Le Secrétaire Exécutif de la SADC et le Comité Ministériel de l’Organe sont mandatés par le Sommet de la Troïka de l’Organe pour prendre contact avec l’Union Africaine, les Nations Unies et d’autres intervenants pour aider à définir une stratégie cohérente et complète qui conduira à la résolution du problème. Le Secrétaire Exécutif doit remettre un rapport à la Troïka dans sept (7) jours.