• Les propos de Didier Ratsiraka intégralement traduits


    Télévision Viva Antananarivo : l’objet de la censure
    Ce site -dont la langue française est considérée comme un outil de communication au même titre que l’anglais et l’espagnol-  n’est pas la propriété du Maire et de son équipe mais appartient bel et bien aux habitants de la ville d’Antananarivo dont 63,72% ont élu Andry Rajoelina pour la gérer et la développer. Certes, la télévision Viva Antananarivo appartient au Maire mais, durant son mandat électif, sauf un droit de regard, il n’y est plus impliqué de manière directe, en matière de gestion et de programmation. Parmi ses chevaux de bataille pour combattre la pauvreté figure en bonne place la transparence et le respect des libertés d’opinion et d’expression garanties par la Constitution.

    Le samedi 13 décembre 2008, à 20h, au nom de  la transparence, du respect des libertés d’opinion et d’expression justement,  et du droit des citoyens à une information pluraliste, la télévision Viva diffuse intégralement le film sur Vcd contenant les images et  les propos de l’ancien président Didier Ratsiraka, depuis son domicile en région parisienne, face à une vingtaine de personnes. Ce, à l’occasion de ses 72 ans.

    A peine deux heures à l’issue de cette diffusion, le ministre de tutelle signe la décision ministérielle suivante :
    Ministère des télécommunications,
    des Postes et de la Communication.
    Décision n°02108- MTPC Portant interdiction de diffusion de la chaîne de télévision VIVA.
    Le Ministère des télécommunications, des Postes et de la Communication, Président de la commission spéciale à la communication audiovisuelle
    - Vu la Constitution,
    - Vu l’Ordonnance 92-039 du 14 septembre 1992 sur la Communication Audiovisuelle,
    - Vu le Décret n° 94-133 du 22 février 1994 portant attributions provisoires des fonctions du Haut Conseil de l’Audiovisuel au ministère chargé de la Communication,
    - Vu le Décret n° 99-096 du 08 février 1999 portant Cahier des Charges des Entreprises Audiovisuelles Privées,
    - Vu le Décret n° 2007-022 du 20 janvier 2007 portant nomination du Premier Ministre, Chef du Gouvernement,
    - Vu le Décret D° 2008 - 427 du 30 avril 2008 modifié et complété par les Décrets n° 2008 - 596 du 23 juin 2008 et n° 2008 - 766 du 25 juillet 2008 portant nomination des membres du Gouvernement,
    - Vu le décret n° 2004-899 du 21 septembre 2004 fixant les attributions du Ministre des Télécommunications, des Postes et de la Communication ainsi que l’organisation générale de son Ministère.
    Décide :
    Article Premier - Suite à la diffusion par la chaine de Télévision VIVA d’un enregistrement contenant des propos de l’ancien Chef de l’Etat Didier Ratsiraka réfugié en France dans son journal télévisé du samedi 13 décembre 2008 vers 20 heures, lesquels propos étant susceptibles de troubler l’ordre et la sécurité publique, la chaine de télévision VIVA est interdite de diffusion.
    Article 2. - Le Chef de Région Analamanga, le Directeur inter-régional de la communication d’Antananarivo, le Directeur inter-régional de la Sécurité intérieure d’Antananarivo et le Préfet de Police de la ville d’Antananarivo sont chargés chacun en ce qui les concerne de l’exécution de la présente décision.
    Article 3. - Indépendamment de son insertion dans le journal officiel de la République Malagasy, la présente décision est immédiatement appliquée.

     

     

    La ville d’Antananarivo, dans son ensemble, est membre de l’AIMF (Association Internationale des Maires Francophones) ; le premier magistrat actuel a été élu Vice-Président de l’association mondiale Metropolis ; la Commune Urbaine d’Antananarivo œuvre pour le développement avec la ville de Paris, la Région Île de France, les coopérations française, suisse, allemande, japonais, vietnamienne ainsi que de nombreuses Ong et associations internationales. Toutes ces entités ont également le droit à une information pluraliste. C’est pourquoi nous avons été sollicités pour traduire en français, et dans leur intégralité -en éliminant toutefois les redites-, les propos de l’ancien président de la République qui a exercé son droit de citoyen malagasy.

    Didier Ignace Ratsiraka, ancien président de la République
    " Je vous remercie d’être venu(e)s. Sitraka enti-matory ho valiana isak’izay mahatsiaro. Votre présence est un grand honneur pour moi, en ce jour de mon anniversaire. Je suis profondément empli de joie. Votre geste nous touche énormément, nous ne l’oublierons jamais. C’est ce que j’avais déclaré à Toamasina que je vais réitérer aujourd’hui car il se peut que vous n’en ayez pas eu les échos. Pas tout mais une partie. J’avais donc été très étonné en sachant qu’il existait encore des Malagasy qui se souviennent de nous, qui nous téléphonent. Car certains passent, ici, dans la région mais même pas un coup de fil. Mais vous, vous êtes là, bien présents, devant ma famille et moi. Je m’excuse pour l’étroitesse de notre logis et certains seront obligés de se tenir debout. « Ay ve ? » (Ah bon) il y a encore des Malgaches qui se souviennent encore de nous partout à Madagascar : Toamasina, Fianarantsoa, Toliara, Antsiranana, Mahajanga ? Ah bon, les dirigeants ecclésiastiques se dressent pour révéler les réalités qui prévalent au pays ? Je dis donc que même si nous ne sommes pas tout à fait sur la même longueur d’ondes avec ces chefs de file religieux, nous tombons tous d’accord sur la nécessité de témoigner de ce qui se passe vraiment actuellement. Ce, en matière de Constitution, d’enseignement surtout, de sécurité, d’investissements… Je dis qu’il ne faut pas que tout cela reste au stade de slogans et de bonnes intentions mais il importe que ce que les catholiques ont révélé dans ces domaines soit suivi d’actions concrètes à travers toute la Grande Île. Quelle que soit votre confession : musulman, athée, Fjkm, luthérien, catholique, animiste, les déclarations de ces chefs religieux sont d’une importance capitale pour la Nation. Vous avez donc dit qu’il fallait que je me  manifeste plus souvent alors que d’autres veulent m’imposer le silence. Mon grand frère Razanamasy avait déclaré que j’étais atteint d’une tumeur au cerveau. Mais pourquoi avoir fait un mensonge aussi bête que méchant ? Le grand frère Andriamanjato et d’autres dont je tairais le nom avaient déclaré que je ne devais pas m’exprimer. Pourquoi vouloir me faire perdre mon droit, ma liberté d’expression ? Mon frère est décédé en cette terre étrangère, je n’ai pas eu le droit d’aller à son enterrement. Lorsque j’avais envoyé de l’aide à l’occasion des cyclones qui ont ravagé le pays, il n’y a pas longtemps, personne ne m’en avait empêché. L’aide que j’avais envoyé à Vatomandry était cinq fois supérieure à celle du pouvoir actuel. Personne n’avait empêché Ratsiraka de le faire. Tant qu’il y aura quelque chose à faire pour la patrie, je répondrais toujours présent et je ferais un devoir de m’exprimer. Non pas tous les jours mais lorsque le pays traversera une période difficile. Si vous, qui vous prenez pour des opposants, vous ne dites rien face à ceux qui se disent au pouvoir qui va le faire sinon nous qui avons donc l’obligation de le faire ?
    Connaissez-vous Ravolomaso ? C’était un célèbre rugbyman à Madagascar. Un matin, il rentre au palais d’Ambohitsorohitra, le soir même il en ressort mort. Il n’y a même pas eu une enquête parlementaire sur cette mort aussi suspecte qu’étrange. Aucun de vous n’a levé le petit doigt même pas pour aller à la Fédération internationale des droits de l’homme pour chercher à comprendre ce qui s’était réellement passé ce jour-là. Qu’il fallait faire une enquête car nous ne pouvons pas accepter ce genre de situation. Ravolomaso n’a pas été le seul dont la mort est toujours très suspecte mais pour tous les cas il n’y a jamais eu de suite. Je continue : qui de vous s’est manifesté lorsque le Bianco a effectué une mainmise sur nos biens à Toamasina, notre maisons que nous avons bâti pour notre famille. Ceux qui se prennent pour des dirigeants se sont emparés de la maison de Faravohitra octroyée par le professeur Zafy Albert, alors président. Tous nos biens qui se trouvaient là ont disparu complètement : meubles, bijoux et parures en or, acte de mariage, bulletins de naissance, télévision, radio… Il était vraiment difficile d’aller dire à notre famille à Toamasina qu’il fallait récupérer tous ces biens car les dirigeants actuels avaient besoin de cette maison ? Où se situait le problème ? L’ambassade de Madagascar ici connaît notre adresse. Donc, si vous ne dites jamais rien, nous sommes obligés d’agir lorsque les choses vont mal.


    Et actuellement, ce qui se passe à Madagascar font parler les muets : les délestages, le coût des carburants à la pompe par rapport au prix du baril du pétrole. Personne n’a réagi, nous n’avons eu aucun écho de réactions. C’est pour cela que nous avons le devoir de nous exprimer. Notre ambassade à New York a été vendue. Avez-vous fait une enquête ? Qui l’a acheté ? Où est passé le produit de cette vente ? Combien l’a-t-on vendu ou combien a-t-elle été achetée ? Actuellement, notre ambassade n’est plus à New York mais à New Jersey. Notre ambassade à New York était une très belle bâtisse située dans un endroit très beau et paisible. C’est un avocat d’affaires privé qui s’est occupé de cette vente et non pas un avocat désigné par l’Etat malagasy. Je ne dis pas qu’il y a une grosse arnaque là-dessous mais si tout est légal et normal pourquoi ne pas donner des informations à ce sujet ? Dans le domaine des investissements, j’ai eu des échos comme quoi c’est maintenant que Madagascar s’ouvre à l’extérieur. Est-ce démocratique qu’il existe encore des prisonniers politiques dans la Grande Île ? On fait appel à nous car il n’y a même pas d’antiseptique pour ces prisonniers. Même chose pour des prothèses de la part de gens que je ne connais même pas. Aussi je dis qu’il est impératif de se manifester dans ces moments-là. Mais attention : je n’ai jamais organisé de conférence de presse. Je n’ai fait que discuter avec mes amis. Comment ne pouvais-je pas répondre aux gens qui m’ont souhaité un bon anniversaire au téléphone et qui en ont profité pour me faire le point de la situation à Madagascar ? Comment ne pas leur donner quelques conseils qu’eux-mêmes me demandent et qu’ils ne sont pas obligés de suivre ? Certains pensent dur comme fer que je suis obsédé par la vengeance. Il veut se venger à tout prix. Donnez-moi seulement le nom de deux personnes sur qui j’aurai effectué une vengeance durant tous mes mandats présidentiels. Pourquoi m’accuser de tous les malheurs du monde ? Lors de mon retour en 1997, sur qui donc me serai-je vengé ? Si je m’étais vengé, Pascal Rakotomavo, Lila Ratsifandrihamanana, Ny Hasina Andriamanjato n’auraient jamais fait partie de mon gouvernement. Je les ai nommé parce qu’il fallait réunir toutes les forces de la Nation et que l’union et l’unité nationale font la force et relèvent d’une importance capitale. Feu Herizo Razafimahaleo était un de mes plus brillants adversaires pourtant je l’ai nommé ministre… Ce ne sont que des exemples parmi tant d’autres mais le temps nous est compté. Mais rappelons-nous de Monja Jaona (Monima), un de mes adversaires déclarés le plus actif. Or, je l’ai accueilli à bras ouverts. Manandafy Rakotonirina (Mfm) m’a renversé par deux fois, en 1991 et en 2002. Mais il est venu ici, il s’est assis dans le fauteuil, là devant moi. Je l’ai reçu. C’est lui qui l’a révélé le premier mais pas moi, hein ! Je n’en aurai rien dit s’il s’était tu au sujet de sa visite. Parce que si je vous dévoilé le nom de tous les gens que j’ai accueilli ici, plus personne ne viendra… Olivier Rakotovazaha, le ministre qui avait empêché que mon avion n’atterrisse à Toamasina était ici et la discussion s’est poursuivie jusqu’à une heure du matin. Vous qui êtes présents aujourd’hui, je vous félicite car vous représentez de très diverses tendances politiques. « Ny soa fianatsa » (tout bon exemple est à suivre). J’en suis fort aise. Ensemble comme un seul homme, vous représentez vraiment l’unité nationale. Applaudissons donc (« Asio rombo kely aloha amin’izay »). Certains disent, certains journaux écrivent que Ratsiraka ressemble à un pouce. Savez-vous la signification de cette comparaison ? Regardez le pouce de votre main : il se met à l’écart comme le fait une personne aînée (donc pleine d’expérience). Donc, il ne devrait plus s’exprimer, ne plus chercher le pouvoir. Mais je n’ai jamais dit que je cherche le pouvoir ! On invente n’importe quoi. Mais je n’ai pas dit non plus que je ne cherche pas le pouvoir (brouhaha dans la pièce). Car si je vous salue ou bien si je mange comment pourrais-je ne pas utiliser mon pouce ? Face à la dictature qui prévaut actuellement dans le pays, vous voulez vraiment que le pouce ne bouge pas pour laisser place au seul auriculaire ?
    Revenons sur les investissements. Certains disent que c’est maintenant que les investisseurs arrivent à Madagascar. Ah bon ? Mais s’il y en a qui exploitent le pétrole brut actuellement, sous la mer ou sous la terre, à Tsimiroro ou à Bemolanga que ce soit Mobil ou Exxon, ils n’auraient jamais pu le faire s’il n’y avait pas eu des études au préalable, qui ont été effectuées en mon temps et non pas en ce moment. Alors pourquoi oser dire que c’est maintenant qu’arrivent les investisseurs étrangers ? Ces études remontent à 30 ans. A l’époque, l’exploitation n’était pas rentable tant que le prix du baril n’était pas supérieur à 40 dollars d’une manière durable. De nos jours, ce prix est une réalité. En ce qui concerne QMM ou Qit Fer : mais qui a fait les études, il y a 25 ans ? Nous et non eux ! Certains donc se parent d’ornements dont ils ne sont pas les orfèvres (« Afa no namono ny voay afa no miravaka ny fangany »). Pire, ils s’en ornent  après les avoir carrément dérobés (« Tsy miravaka fotsiny fa mangalatra ny fanginy »).
    Et Sherrit, Dynatec : mais c’est nous l’artisan de leur présence à Madagascar, c’est nous qui les avons accompagné dans les études avec Phelps Dodge. Même chose pour le charbon de la Sakoa. De notre temps donc, il n’y a pas eu d’investissements ? Qui alors a exploité Ibity (ciment) ? On a l’impression que certains veulent absolument noircir tout ce que nous avons fait pour le pays, que rien n’a été positif. Et que les dirigeants actuels ont tout fait et de manière positive. C’est ce que j’ai déclaré lors de mon intervention téléphonique à Fianarantsoa. Vous, qui travaillez au Bianco, savez-vous à qui appartient la bâtisse qui abrite vos locaux ? A la famille Ratsiraka, en tant qu’ancien président de la république ! Nous y avons investi un milliard huit cent millions fmg. Elle a été purement et simplement réquisitionnée. Ce qui constitue un acte anticonstitutionnel. Ils ont critiqué les ponts flottants comme quoi il fallait les remplacer par des ponts en dur. Or, jusqu’au jour d’aujourd’hui, ces ponts flottants existent, à Anosibe au Sud d’Ambodiatafana, et ont même été transformés en bacs flottant entre Soanierana Ivongo, Vavatenina, Mananara et Analambazaha. Qu’est-ce qu’on nous a pas critiqué à l’époque : 15.000 fmg de droit de passage pour une longueur de 227m. Or, actuellement, c’est 150.000 fmg par véhicule. Où va cet argent ? Ces ponts flottants nous appartiennent, nous les avons payé 760.000 dollars. Il faudrait nous rembourser car j’avais présenté la facture du gouvernement ukrainien en conseil des ministres, à l’époque. Six ou sept aéronefs, six hélicoptères de la Sonavam qui appartenaient à mon fils ont disparus corps et biens, découpés au chalumeau comme de la vulgaire ferraille et revendus au kilo. Et vous voulez que nous passons cela sous silence ?
    Dans le domaine de la sécurité, comment voulez-vous qu’elle puisse exister dans un pays où la hiérarchie et la discipline militaire ne sont pas respectées ? C’est un officier de la 8è promotion qui commande des officiers de la 5è, 6è, 7è promotion ! Et on dit que Ratsiraka est déphasé ? Un officier qui a travaillé à Iavoloha et qui a donc sous ses ordres des généraux de trois, quatre étoiles, promu bien avant lui. Comment voulez-vous que la sécurité existe face à ce désordre, ce non respect de la procédure militaire ? Voici un exemple : vous, au Bianco, lorsque vous balayez vos locaux, le faites-vous à partir du rez-de-chaussée pour monter dans les étages ? Non, la logique simple est de commencer à nettoyer à partir des étages vers le rez-de-chaussée. Mais à Madagascar, celui qui vole un poulet va directement en prison alors que celui qui détourne 100, 400 ou 500 milliards est intouchable. Est-ce là l’administration (« Fanjakana ») à laquelle aspirent les Malagasy ? Est-ce là la démocratie ? Est-ce là la transparence ? Est-ce là le respect des droits de l’homme ?

     

    Edgar Rakotondravahy (En fait il s’agit d’Edgar Razafindravahy, opérateur économique de renom)… On lui a tellement fait des misères qu’il a préféré aller s’installer à l’île Maurice. La famille Ramanandraibe a été dépossédée d’une grande partie de ses affaires qui marchaient bien. L’épouse de Jeannot Le Quartz a été appréhendée. Certains voulaient sûrement accaparer les émeraudes à Mananjary. Je dis donc qu’il y a aussi l’insécurité des investissements. Par ailleurs, si nous n’avons pas construit le barrage d’Andekaleka, les villes de Fianarantsoa et d’Antananarivo seraient plongée actuellement au temps des cavernes sans aucune lumière. Je ne sais pas si c’est un investissement ou non… Bientôt, ils vont dire qu’ils sont les artisans de l’exploitation des mines ferrugineuses de Soalala alors que nous avons fait les études depuis belle lurette. Idem pour le bauxite de Manantenina dont les études ont été effectuées il y a 20 ans, du temps de Sékou Touré. Mais cela nécessite un débourbage préalable avant d’être compétitif. Nous avons eu aussi le projet de construire un barrage sur le fleuve Mandrare (dans le Sud près d’Ambovombe).
    En ce qui nous concerne personnellement, il y a eu une aberration dans notre procès qui aurait du être porté au-devant d’une Haute cour de justice. Ce procès a duré 18 minutes en tout et pour tout, sans nous en faire porter connaissance et sans avocat ! Et nous allons toujours nous taire ! Nous ne nous tairons jamais tant que ce genre de situation prévaudra. C’est le moment de réunir nos forces. Si certains s’écartent de nous, libres à eux de le faire. Je n’ai jamais cherché à nous diviser. Dieu m’en est témoin, le peuple m’en est témoin, le peuple m’en est témoin (toutes ces phrases prononcées en français).
    FNDR ou Front national pour la défense de la révolution. Y étaient membres le Monima Ka Mivimbio, le Mfm, l’Akfm Kdrsm, l’Arema, le Vonjy Iray Tsy Mivaky, l’Udecma… Nous étions tous unis. Par la suite, il y en a qui se sont émancipés. Nous n’avons jamais dit du mal d’autrui à part celui qui a dérobé le pouvoir. Ce qui est autre chose. Car si celui qui vole un poulet est emprisonné alors que celui qui vole le pouvoir et accapare les richesses du pays est au-dessus de toutes les lois, c’est une révélation vraie et non pas des propos malveillants.
    A propos de la nouvelle malgachisation et le prolongement des études primaires à 7 ans, mon ancien ministre de l’Enseignement  Fanony Fulgence avait demandé, à Taoamasina, un débat sur ce sujet. Que lui est-il arrivé ? Alors qu’il était à l’église, des militaires avaient cerné son domicile. Il a ensuite été arrêté pour qu’il ne puisse pas organiser le débat. Il m’a confirmé tout cela au téléphone. Malgré nos points de vue idéologiques qui divergent, j’ai reçu le Professeur Zafy Albert et son épouse Thérèse. Nous avons déjeuné ensemble et nous avons fait taire nos convictions personnelles, notre orgueil, car l’unité nationale est au-dessus de toute considération autre que l’intérêt supérieur de la Nation. Actuellement, je sens que cette Nation est vraiment en danger. Dites-moi quels investissements vraiment nouveaux existent-ils, ont-ils été faits actuellement à Madagascar ? Je ne parle pas de yaourts…
    Pour les « tsaky popy », les « Sakafo mitam-pihavanana », il s’agissait d’argent sorti de ma poche durant deux ans. Coût 3.500 fmg vendu à 250 fmg. J’ai payé la différence durant tout ce laps de temps. Ce n’était pas des sous issus du trésor public. En 2000-2001, j’ai supporté personnellement les bourses d’études de 75  étudiants à 495 euros par mois et par étudiant, pendant deux ans, contre 350 euros octroyés par l’administration. Avec les billets d’avion allre-retour, j’ai bien dépensé un million d’euros dans ces bourses. Mais comme par la suite tous mes avoirs ont été bloqués, je n’ai pas pu continuer à leur venir en aide. C’était, pour moi, une manière de montrer mon amour pour les enfants malagasy. Toutes les six provinces étaient représentées. L’un d’entre eux a réussi a décroché un doctorat en biologie. Il est venu me remercier, ici, il y a six mois.
    Aussi, si vous avez un moyen miraculeux pour pousser les forces à se réunir, je l’accepterai. Toutes les personnes qui ont demandé un entretien avec moi, pour avoir des conseils, des avis, je les ai toutes reçues sans exception. Qu’elles soient venues ici, en personne, ou par liaison téléphonique. Je ne sais pas d’où vient cette dispersion. Mais pour moi, elle émane sûrement d’un égoïsme, d’un orgueil mal placé, d’un sentiment de « c’est moi que je suis » (mizaho zaho ») et qui n’ont aucun autre ennemi que Ratsiraka. Pourquoi il n’y a que moi qu’on accuse d’être atteint d’une tumeur au cerveau ? Ratsiraka est aveugle ! Certes, je ne vois plus aussi bien qu’auparavant car mes yeux ont été atteint par de la nivaquine mais je ne suis pas aveugle. Ratsiraka est paralysé ! Le suis-je, vous qui me voyez ? Suis-je atteint d’une tumeur au cerveau ? Une rumeur qui remonte à 1977 puis 1979 puis 2005 et qui revient en cette année 2008. Il y a eu une maldonne à la racine. Il a prêté serment sur la Bible, par deux fois, qu’il allait respecter la Constitution qu’actuellement il foule au pied sans vergogne ni état d’âme. Il y a là retour de flamme vers l’auteur de ses méfaits (« Tsy ny tsiny na ny tody no misy fa ny atao no miverina »). Pour redresser donc la situation, il importe donc que toutes les forces vives de la Nation s’unissent. Voilà l’analyse que je voulais partager avec vous, les 22 personnes présentes ici. Si certains de mes propos ou de mes gestes ont choqué quelqu’un, Rakoto ou Rabe, je suis prêt à m’en excuser publiquement. Je vous remercie de votre présence, en dépassant et en surmontant le qu’en dira-t-on, la rumeur, les critiques, de nous avoir honorés, mon épouse et moi dans notre humble demeure. Vive Madagascar debout et non à genoux !
    "
    A vous, à présent, de juger si tous ces propos sont répréhensibles et si,surtout, sont « susceptibles de troubler l’ordre et la sécurité publique ». En tout cas, dans le domaine de la liberté d’expression et d’opinion, la Constitution malagasy, révisée en avril 2007 stipule ce qui suit :


    Le Président Marc Ravalomanana avait prêté serment sur la Bible deux fois (2002 et 2006)
    qu'il allait respecter la Constitution

    CONSTITUTION DE LA REPUBLIQUE DE MADAGASCAR
    TITRE II : DES LIBERTES, DES DROITS ET DES DEVOIRS DES CITOYENS


    Sous - titre Premier : Des droits et des devoirs civils et politiques

    Article 9 : L'exercice et la protection des droits individuels et des libertés fondamentales sont organisés par la loi.

    Article 10 :
    Les libertés d'opinion et d'expression, de communication, de presse, d'association, de réunion, de circulation, de conscience et de religion sont garanties à tous et ne peuvent être limitées que par le respect des libertés et droits d'autrui et par l'impératif de sauvegarder l'ordre public.

    Article 11 : Tout individu a droit à l'information. L'information sous toutes ses formes n'est soumise à aucune contrainte préalable.
    La loi et la déontologie professionnelle déterminent les conditions de sa liberté et de sa responsabilité.

    Article 12 : Tout ressortissant malagasy a le droit de quitter le territoire national et d'y rentrer dans les conditions fixées par la loi. Tout individu a le droit de circuler et de s'établir librement sur tout le territoire de la République dans le respect des droits d'autrui et des prescriptions de la loi.

    Article 13 :
    Tout individu est assuré de l'inviolabilité de sa personne, de son domicile et du secret de sa correspondance. Nulle perquisition ne peut avoir lieu qu'en vertu de la loi et sur l'ordre écrit de l'autorité judiciaire compétente, hormis le cas de flagrant délit. Nul ne peut être poursuivi, arrêté ou détenu que dans les cas déterminés par la loi et selon les formes qu'elle a prescrites. Nul ne peut être puni qu'en vertu d'une loi promulguée et publiée antérieurement à la commission de l'acte punissable. Nul ne peut être puni deux fois pour le même fait. La loi assure à tous, le droit de se faire rendre justice et l'insuffisance des ressources ne saurait y faire obstacle.
    L'Etat garantit la plénitude et l'inviolabilité des droits de la défense devant toutes les juridictions et à tous les stades de la procédure y compris celui de l'enquête préliminaire, au niveau de la police judiciaire ou du parquet.

    Article 14 : Les citoyens s'organisent librement sans autorisation préalable en associations ou partis politiques ; sont toutefois interdits les associations ou partis politiques qui mettent en cause l'unité de la nation et ceux qui prônent le totalitarisme ou le ségrégationnisme à caractère ethnique, tribal ou confessionnel. La loi fixe les conditions de création et de fonctionnement des associations et des partis politiques.

    Article 15 : Tout citoyen a le droit, sans aucune discrimination fondée sur l'appartenance ou non à un parti politique ou sur l'obligation d'être investi par un parti politique, de se porter candidat aux élections prévues par la présente Constitution, sous réserve des conditions fixées par la loi.

    Article 16 : Dans l'exercice des droits et libertés reconnus par la présente Constitution, tout individu est tenu au devoir de respect de la Constitution, des Institutions, des lois et règlements de la République.

    Coup de boomerang : le lendemain même de sa diffusion sur Viva, ce Vcd d'une durée de 40mn, s'est vendu comme des petits pains, sous le manteau. Ce qui était censé être une "affaire du Maire d'Antananarivo" est devenue une affaire nationale, internationale même. A qui la faute?

    Dossier (recueil des textes, rédaction et traduction) préparé par :
     Jeannot Ramambazafy – Journaliste indépendant - Photos personnelles et madagasikara soa.com
    1972 : Citoyen malagasy, habitant la ville d’Antananarivo, à 18 ans j’ai été parmi les étudiants qui ont lutté pour la réforme de l’enseignement à Madagascar. Révolution qui a chassé le président Philibert Tsiranana et son parti Psd (Parti social démocrate) ou Pisodia avec pour slogan « Pisodia izahay mandrahapahafatinay » et la politique du ventre.
    1990-1991 : Correspondant pour Madagascar Tribune à Diego Suarez, j’ai été pris en otage par les fédéralistes, pro-ratsiraka de Coutiti Assolant alors capitaine, pour les articles que j’ai écrit à l’époque. Je ne souhaite à personne de vivre une situation d’otage. Je remercie, ici Reporters Sans Frontières (RSF) pour son action en  faveur de ma libération. J’ai voté Zafy Albert, l’homme au chapeau de paille.
    1995-1996 : la présidence du Pr Zafy ayant été ambigüe et sa déchéance prévisible, je me suis abstenu de voter me posant en objecteur de conscience pour le retour de l’Amiral.
    2002 : J’ai soutenu ardemment Marc Ravalomanana dans les rues de la Capitale, à travers mes articles et sur la Place du 13-Mai, car cet homme, alors Maire de la ville d’Antananarivo, incarnait le changement face à un président submergé par des caprices d’enfants gâtés… D’où l’auto-édition de mon ouvrage « Chronostory 2002 » qui relate chronologiquement les tenants et aboutissements des évènements de 2002.
    2008 : En décembre 2006, j’ai encore voté pour Ravalomanana mais, au fil du temps, j’ai déchanté et je suis complètement déçu par un homme qui se sent investi d’une mission divine mais qui se rend complice du pillage systématique des richesses de Madagascar au profit des multinationales qui n’ont qu’un objectif : le profit. Après 40 ans de lutte pour plus de justice et d’équité, se retrouver en prison (tout est possible avec un régime qui s’assied sur la Constitution) sera le prix à payer pour que mes petits-enfants n’aient pas à payer les dettes contractées par ces dirigeants qui oublient totalement que rien n’est éternel et qu’un pouvoir issu du peuple sera repris par ce même peuple pour cause de haute trahison. En cas de danger absolu pour les générations futures, nécessité fait loi car, après donc 40 ans de lutte, je me retrouve confronté à un dirigeant qui pratique exactement un système qui n’a plus sa raison d’être en ce troisième millénaire : le paternalisme amenant à la pensée unique. En cette fin d’année 2008, il est tout à fait normal que le Maire Andry Rajoelina songe à créer une Place de la Démocratie dans notre ville. Car c’est réellement la démocratie qui est en grand danger.

    Edgard Razafindravahy du Groupe Prey (Mouf'rey, Moulins de Madagascar, Groupe Express, Sitram, Groupe Rta). Peu de temps après avoir racheté, en mai 2007, radio Antsiva qu'il voulait pluraliste, des ennuis au niveau de "vérifications fiscales" l'on amené à s'exiler à Port-Louis (Île Maurice), en novembre 2008, avec toute sa famille...

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  • Messieurs,

    Il est impensable qu'en 2009,  on nous fait  croire que notre Pays a encore besoin de recourir aux armes pour régler les problèmes socio-économiques et politiques du moment.Une assise nationale s'impose :Ravalomanana ne doit pas partir. C'est notre avis. Une groupe chasse l'autre ce n'est pas tenable car on n'en finira jamais....Et les pauvres dans tout çà...Et les gens simples qui ne font pas de politiques?................
    Ratsiraka devra pouvoir rentrer pour nous expliquer ce qui s'est passé sans être inquiété: il faudra aussi le protéger des revenchards.
    L'unité des malgaches est sacrée. Tous les malgaches doivent pouvoir circuler librement dans le Pays .

    La crise actuelle ne pourra pas être réglé sans Ravalomanana  et ses prédécesseurs: 

    Ravalomana ne doit pas partir au contraire il doit rester pour notre avenir politique . Il faut le protéger .
    Ravalomana commence à avoir l'expérience politique et ce n'est pas le moment de l'acculer.
    Par contre, il serait temps qu'il prenne réelement compte de l'ampleur de la demande en démocratie de la population: C'est cela faire de la politique.
    Il faut qu'il sache déléguer mais aussi fédérer en respectant les régles des us et coutumes malgaches.

    En ce qui concerne Andry: Incontestablement , il veut passer en force en profitant de la crise comme l'avait fait auparavant Ravalomanana mais pas tout à fait dans le même contexte. Il ne faut pas non plus minimiser ce qu'il dit . Zafy Albert avit critiqué Ravalomanana duremennt à juste titre,nous  aussi d'ailleurs mais tout çà c'est sur le compte de la politique politicienne.
    Andry et sa troupe sont peut-être sincères mais les bons sentiments ne suffisent pas pour gouverner un grand Pays comme Madagascar. Il faudra se former car notre nation n'est pas une République bananière.

    Nous pensons sincèrement que seul le respect mutuel et la diplomatie pourra nous sauver tous.

    Ni la violence , ni la haine ne réglera notre problème: Tous ensemble pour une vie meilleure.
    Il faut ques les pillages cessent !!!!!!!!!!!!!


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    "Je suis un jeune dirigeant qui veut participer à l'enracinement de la croissance et du développpement."

    Avec l'installation des nombreux panneaux publicitaires 4X3 présents dans toute Madagascar, Andry Rajoelina, 30 ans, est devenu le JC Decaux malgache. Sa réussite ne doit rien a personne et sa récente élection de Meilleur Jeune Entrepreneur malgache confirme aux yeux de la jeunesse que la réussite n'est pas réservée qu'aux hommes politiques ! Interview d'une success story qui ne demande qu'a faire des émules!

    Bonjour Andry et merci de nous recevoir. Comment avez-vous réagi à cette reconnaissance par vos pairs entrepreneurs, comme étant le meilleur jeune entrepreneur malgache de l'année ?

    C'est une sorte de récompense pour moi car je suis comme un athlète à la recherche de performances. Allez plus haut, plus loin… C'est la récompense de mon entrainement en somme !

    Quel effet cela fait-il d'être érigé en modèle de réussite et notamment pour les jeunes ?

    J'ai bien conscience que mon parcours est perçu comme un modèle pour la jeunesse malgache. J'anime d'ailleurs dans les écoles malgaches comme l'Inscae ou l'Iscam des conférences. Vous savez, ayant commencé dans l'évènementiel grand public avec les soirées " Live ", mon parcours apparaît aux yeux de tous. Mon évolution professionnelle est devenue public et ce sont les gens qui me placent comme un modèle.

    Vous êtes un autodidacte. La volonté de réussir est elle due à une volonté de prouver votre savoir faire aux yeux de ceux qui ont un parcours plus classique "etudes-stages-travail " ?

    Non, il n y a pas de volonté de prouver quoi que ce soit. Mon objectif, c'est d'avancer toujours. Notre grand point faible face aux entreprises étrangères, c'est la différence de moyen financiers. Beaucoup des grandes entreprises à Madagascar sont des sociétés à capitaux étrangers et le défi pour moi était de créer une société qui soit " pro " et 100% malgache.

    Vous n'étiez pas seuls a l'origine des Live. Que sont devenus ceux qui étaient avec vous à vos débuts ?

    Même si je n'étais pas seul, j'étais néanmoins le concepteur de ces évènements. J'avais bien sûr des amis qui m'aidaient. Après , nos chemins se sont séparés et certains ont voulu refaire la même chose que les Live, mais cela n'a pas fonctionné.

    Pensez vous que ce que vous entreprenez marche parce qu'il y a l'étiquette " Andry Rajaoelina "

    Je ne sais pas si c'est grace à cette étiquette, mais cette cette image ne s'est pas faite par hasard. C'est le fruit de beaucoup de travail.

    Quel est le secret de votre réussite ?

    Le secret ? Je crois qu'il faut faire ce qu'on a aime. La passion est importante. J'ai toujours fait ce qui me plaisait dans le secteur de la communication : Les live,c'est ma passion, la publicité, c'est ma passion. Réaliser ses passions et surtout se fixer des objetcifs dans la vie sont des moyens de réussir.

    La vie de famille subit elle cette passion ?
    Problème avec la passion c'est que l'on ne compte plus les heures de travail !J'essaie donc de gérer cela au mieux. J'éteins mon portable dés le vendredi soir, je me réserve des vacances avec ma famille et je consacre plus de temps a ma famille.

    Venons en à votre société Injet. Comment avez-vous pu financer sa création et son développement ?

    J'ai mis 2 ans pour avoir les fonds apportés par la Fiaro.Aujourd'hui, j'ai racheté les parts et je suis donc actionnaire à 100%.

    Si aujourd'hui, je voulais connaître la valeur de votre société sur quelles bases pourrais je l'estimer ?

    La valeur de Injet est aujourd'hui la valeur de son patrimoine.Il faut savoir que nous sommes l'une des premières entreprises en Afrique et l'unique à Madagascar à disposer d'un système d'impression numérique industriel spécifique à notre activité. Les investissements ont été conséquents.

    Quelle a été l'évolution de votre entreprise depuis 1999 ?

    L'évolution a été exponentielle. En termes de remplissage des panneaux publicitaires, nous en sommes aujourd'hui a 90%. En termes de production d'affichage, notre capacité a été multipliée par 50 depuis la création de l'entreprise.

    Avec 90% de taux de remplissage, vous avez atteint une limite de croissance. Comment allez vous faire ?

    Effectivement, nos panneaux publicitaires s'avèrent insuffisant par rapport à la demande. Or, malgré l'extension d'espaces libres pour d'éventuels emplacements, les autorités compétentes nous interdisent d'en implanter de nouveaux. C'est dommage car le marché publicitaire est pourtant actuellement en pleine croissance, tant à Madagascar qu'en Afrique et dans le monde entier !

    Que faire alors ?

    Nous allons investir dans des panneaux tri visions comme ceux que vous pouvez voir à Paris ou dans les grandes villes occidentales. Cela devrait permettre d'absorber la demande. Mais Injet ce n'est pas que de l'affichage. Nos activités sont diversifiées dans l'impression de PLV, de tous types de supports.

    Combien cela coûte il de louer un panneau dans Tana ?

    Ce n'est pas aussi cher que ce que vous pensez. L'un des objetcifs de nos commerciaux est de vulgariser ce type de publicité aux PME malgaches. A partir de 750 000 FMG, vous pouvez avoir un panneau de format (1.2 x 1.8) m !

    L'esprit concurrentiel est il bien admis a Madagascar ?

    Je suis confiant dans l'avenir économique de Madagascar ainsi que dans la perception de la concurrence. Parfois, les entrepreneurs ont tendance a vouloir imiter ou dénigrer
    alors que la concurrence permet au contraire de se dépasser et d'innover.

    Est-ce de la jalousie ?

    Peut être. C'est pourquoi , nous allons faire une campagne début 2004 sur le thème de la réussite. Pour réussir, il faut s'entraider pour atteindre des sommets.

    Si vous n'aviez pas Injet aujourd'hui, que feriez vous ?

    Je serais toujours dans le domaine de la communication ou de l'entertainment. J'aimerai bien faire un projet dans le domaine des loisirs. Un parc façon Eurodisney mais toutes proportions gardées bien sûr. Et si j'avais les moyens de faire venir Mickael Jackson à Madagascar, je le ferai aussi. En fait , je ferai quelque chose qui n'existe pas encore.

    Merci Andry pour cette interview. Pour finir, peut on dire que vous êtes le nouveau Ravalomanana ?

    Non, cela me gêne d'être comparé à quelqu'un. Mais comme lui, j'aime Madagascar, j'aime mon pays et je veux y apporter beaucoup d'innovation , du moins dans mon secteur. Je suis un jeune dirigeant qui veut participer à l'enracinement de la croissance et du développpement.


    Andry Rajaoelina, je veux remercie pour cette interview.

    Entretien réalisé le 14 Novembre 2002


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  • Indro vaovao avy amin'ny Express: et les commentaires

    Madagascar: Rajoelina protégé par l'ONU

    Par LEXPRESS.fr, publié le 09/03/2009 18:01 - mis à jour le 09/03/2009 18:33

     


    Manifestation de soutien à Andry Rajoelina, le leader de l'opposition malgache, samedi 14 février à Antananarivo.

    Le maire déchu d'Antananarivo et opposant malgache Andry Rajoelina a été placé sous la protection de l'ONU, en raison du conflit ouvert qui l'oppose au président Marc Ravalomanana et qui lui fait craindre pour sa sécurité.

     

    L'opposant malgache Andry Rajoelina, en conflit ouvert avec le président Marc Ravalomanana et qui vivait caché depuis plusieurs jours, a été "placé sous la protection" de l'ONU. Les Nations Unies ont également annoncé la tenue mi-mars d'"assises" pour sortir de la crise.   

    "Dans le cadre des efforts pour résoudre la crise malgache, préserver la paix et la stabilité, les Nations unies ont décidé de placer Andry Rajoelina sous leur protection dans une résidence diplomatique", a annoncé Tiébile Dramé, représentant de l'ONU dans la médiation malgache, dans un communiqué.

    Ce communiqué a été rendu public lors d'un point de presse à Antananarivo de l'influent Conseil chrétien des églises à Madagascar (FFKM), acteur de la médiation dans la crise, de l'ONU et d'une dizaine d'ambassadeurs.

    "Ces derniers jours, Andry Rajoelina a exprimé à plusieurs représentants de la communauté internationale ses inquiétudes sur sa sécurité", ajoute le communiqué. Andry Rajoelina, destitué début février de son poste de maire d'Antananarivo, vivait caché depuis plusieurs jours, après une tentative d'arrestation jeudi soir visant sa résidence à Antananarivo.

    Sortie de crise

    Un autre communiqué de Tiébile Dramé ajoute que "le président de la République lui a promis qu'il garantissait la sécurité d' Andry Rajoelina et de ses collaborateurs".

    "Le président de la République a dit qu'ils pouvaient se déplacer librement et qu'ils ne feront pas l'objet d'arrestation", ajoute le texte.

    Un communiqué du FFKM et de l'ONU annonce en outre la tenue "d'assises du 12 au 14 mars" dans la capitale malgache afin de trouver une issue à la crise.

    "En se basant sur les progrès qu'elle ont réalisés, les deux délégations (représentant les camps Ravalomanana et Rajoelina) ont jugé nécessaire que l'examen des propositions de sortie de crise se poursuivent au sein d'un groupe plus élargi, constitué de représentants de toutes les forces sociales, économiques et politiques de la nation", précise le communiqué.

    Un conflit larvé entre les deux hommes s'est transformé en crise ouverte mi-décembre. Depuis, Andry Rajoelina a multiplié les manifestations à Antananarivo et s'est autoproclamé en charge des affaires du pays. Une centaine de personnes sont mortes à Madagascar depuis le 26 janvier dans les violences qui ont émaillé ce conflit.

    Commentaires (5)

    vérité - 10/03/2009 08:41:48

    Ravalomanana a été élu démocratiquement en 2007 pour être le président de madagascar jusqu'en 2012. Les putschistes actuels ne représentent qu'une infime partie de la population de Tanà, et essentiellement des bas quartier. Il suffit d'intérroger n'importe quel malgache habitant à Mada, et qui possède un minumum d'instruction pour s'en rendre compte. Le jeune ex-maire TGV écervelé est manipulé par l'ancien dictateur qui n'a rien fait pour Mada en 25 ans de dictature, alors que le président actuel a fait beaucoup plus pour le peuple malgache en 7 ans que l'ensemble de ses prédécesseurs en 42 ans. Nandra doit réagir avec sa tête si celle-ci n'est pas vide. Mada a besoin de stabilité pour se développer. Un pays occidental évincé d’un certain nombre de grands marchés publics très lucratifs à Madagascar cherche à déstabiliser celui-ci par tous les moyens, et récupérer la mise quand tout sera effonfré. Ne soyez pas naïfs et un peu con.

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    itsicm - 10/03/2009 06:34:46

    C'est une honte: l'actuel président a été élu lors d'élections démocratiques. Bien sûr il y a beaucoup à redire sur sa façon de gérer les affaires mais on peut et doit le faire dans le cadre démocratique des manifestations, mettings et au parlement etc.... Ce que ce monsieur protégé par l'ONU a essayé de faire c'est tout simplement un coup d'état!! Et pour quoi? pour le bien du peuple? NON biensûr!!! pour sa poche!!! parce qu'au pouvoir on peut faire du fric - pour cela on lance les miséreux sur les fusils: pauvres imbéciles qui se font tuer pour mettre au pouvoir un nouveau dictateur qui ne pense qu'au bien de soi même, de sa famille, de son clan!!! Pitié, pitié pour ce pauvre peuple malgashe!!!

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    VERITE - 10/03/2009 05:47:07

    Ravalomanana a été élu démocratiquement en 2007 pour être le président de madagascar jusqu'en 2012. Les putschistes actuels ne représentent qu'une infime partie de la population de Tanà, et essentiellement des bas quartier. Il suffit d'intérroger n'importe quel malgache habitant à Mada, et qui possède un minumum d'instruction pour s'en rendre compte. Le jeune ex-maire TGV écervelé est manipulé par l'ancien dictateur qui n'a rien fait pour Mada en 25 ans de dictature, alors que le président actuel a fait beaucoup plus pour le peuple malgache en 7 ans que l'ensemble de ses prédécesseurs en 42 ans. Nandra doit réagir avec sa tête si celle-ci n'est pas vide. Mada a besoin de stabilité pour se développer. Un pays occidental évincé d’un certain nombre de grands marchés publics très lucratifs à Madagascar cherche à déstabiliser celui-ci par tous les moyens, et récupérer la mise quand tout sera effonfré. Ne soyez pas naïfs et un peu con. On apprend maintenant que l'ONU défend une personne qui cherche à faire un coup d'Etat...

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    baina - 10/03/2009 05:35:05

    de toute manière la réunion de l'OUA ne devarit plus se tenir sous l'égide de ravalomanana, ainsi tout le monde a intérêt à proteger ANDRY RAJOELINA, pour redorer l'image terni de l'AFRIQUE DES VIEUX LOUPS DIKTAT et tous intréséques; ensemble protégeons le renouveau et la modernisation et l'AFRIQUE NOUVEAU DES JEUNES.

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    guignol07 - 09/03/2009 20:41:52

    Vu l'efficacité légendaire de l'ONU


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  • Jereo ity ary sorata ny hevitrao....................

    RE-2002............................

    Confirmé) Le pouvoir est une illusion ! Vos avis

    Marc Ravalomanana était encore il y a un mois un homme tout puissant à Madagascar, intouchable même. En quelques jours tout a basculé pour lui à tel point qu'aujourd'hui Marc Ravalomanana ne peut plus compter que sur lui même ( le colonel mutin du Capsat est même devenu chef de l'Etat Major des armées hier, nommé par ses pairs ) . Cela prouve bien que le pouvoir n'est pas une propriété privée. Et lorsqu'on confond ce droit d'exercer le pouvoir confié par les citoyens avec le pouvoir personnel, on se met à dos tout le monde : les politiciens, les citoyens, les bailleurs de fonds, la société civile, les entrepreneurs...Marc Ravalomanana avait réussi cette prouesse mais tel un mirage dans le désert, son pouvoir l'a aveuglé, lui, et ses partisans aussi. Cela semble façile à dire maintenant qu'il est dos au mur, mais bien des obervateurs avaient tiré la sonnette d'alarme plusieurs fois et depuis fort longtemps. Il faut que cette crise serve de leçons a tous ceux qui veulent exercer le pouvoir à Madagascar. Si vous ne le faites pas pour le bien du pays, en pensant aux plus démunis, dans le respect des pratiques démocratiques les plus élémentaires, alors nous aurons droit encore à une autre révolution d'ici quelques années. Le pouvoir est une illusion. Il n'appartient pas à une ou quelques personnes, c'est un contrat entre le peuple et les représentants du peuple. Il suffit qu'une partie du peuple se sente bafouée pour qu'on en revienne à des jours sombres comme aujourd'hui. Bref, de sources sûres, terme à la mode, le pouvoir est une illusion !! Vos avis ici.

    FIL INFO 12 MARS 2009

    F5 pour actualiser les news. heure de Madagascar

    12H49 : Benja Razafimahaleo a pris possession du ministère des Finances à Antaninarenina
    12H00 : La France a appelé mercredi, « toutes les parties à éviter toute provocation », « tous les protagonistes à se réunir et à rechercher ensemble par le dialogue », dans « le respect de la légalité et de l’ordre constitutionnel ».
    11H44 : Rappel infos d'hier : Assises nationales prévues ce jour ajournées - La Communauté internationale suspendra ses aides en cas de coup d'Etat -
    11H40 : Naissance de "Unité Madagascar" à Paris suite à la manifestation pour la paix place du trocédero le 14 février dernier. Conférence de presse à venir
    11H19 : Air Force One est bloqué à Ivato. Pneus dégonflés et avion sous garde militaire.
    10H55 : En réponse à lettre de Marc Ravalomanana, Abdoulaye Wade (président du Sénégal ) invite Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana à se rendre à Dakar
    10H45 : Selon le ministre des télécoms et nouvelles technologies du Sénégal, Marc Ravalomanana a sollicité par lettre l'intervention de Abdoulaye Wade le 11 Mars.
    03H30 :
    Selon le quotidien La Vérité, une partie de la famille de Marc Ravalomanana aurait pris un vol pour l'Ile maurice hier. Selon une autre source, ils n'auraient pu embarquer et seraient retourner sur iavoloha en hélicoptère.
    01H30 : Tanjombato : les militaires tuent 5 personnes dans la nuit.

    Rappel dernière news

    22H20 : le colonel André Andriarijaona, nouveau chef d'Etat Major de l'armée, a annulé l'ultimatum de l'armée lancé par son prédécesseur.
    22H00 : Abdou Diouf, président de l'organisation internationale de la francophonie envoie un émissaire à Tana pour aider au règlement de la crise en la personne de Edem Kodjo, ex premier ministre du Togo

    Edito 11/03 Une journée décisive...encore. vos avis

    Dans ce conflit, chaque protagoniste a eu l'occasion de prendre l'avantage sur l'autre. Une fois c'est Andry Rajoelina, une autre fois c'est Marc Ravalomanana. Actuellement, il semblerait que Andry Rajoelina soit en position de force :



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